Salvador Dali : Ordre et désordre du rêve

Dans le plus grand tohu-bohu et une orchestration de communication sans pareille, le Centre Pompidou a lancé l’événement Dalí, drivé par 4 commissaires, et qui ne pourra que faire date. D’une part parce que la dernière exposition a déjà plus de 30 ans. C’est long. Et d’autre part parce qu’elle est restée dans les annales comme étant la plus visitée de toute la programmation de Beaubourg !

En 150 peintures parmi lesquelles les chefs-d’œuvre provenant du Reina Sofia de Madrid mais également le tableau emblématique conservé au MoMA de New York, « Les Montres molles », et de belles pièces venues de Saint-Petersburg, en Floride ; cette exposition rétrospective éclaire l’œuvre et la personnalité de Dalí, précurseur de l’art d’attitude.

Dalí est une des figures du mouvement surréaliste des années 1930 ; sa méthode «paranoïaque critique» a été échafaudée pour créer des images dont certaines sont devenues des icônes modernes et populaires ainsi qu’une mythologie personnelle débordant le mouvement du surréalisme. Les cataclysmes majeurs du XXe siècle, (la guerre civile espagnole, la Seconde Guerre mondiale, l’Holocauste) vont s’inviter dans le processus délirant d’interprétation de l’artiste dès les années 1950.

Cette exposition devrait rester comme une manifestation exceptionnelle pour les amateurs de Salvador Dalí, né et mort à Figueras (1904-1989). Et cela correspond bien à ce personnage qui souhaitait à 6 ans devenir : une cuisinière, 
Napoléon à 7 ans, 
et avait déclaré « depuis, mon ambition n’a cessé de croître, comme ma folie des grandeurs. »

André Balbo sources : visite, Centre Pompidou, Espace Dalí, Le Monde
http:www.evous.fr/Dali-forcement-au-Centre-Pompidou-L-exposition-phenomene-2012-attire-un,1177024.html