EDITO 15 mai 2022
Selon la maison Christie’s, qui organisait la vente, il s’agissait de « la peinture la plus importante du XXe siècle à être vendue aux enchères en une génération ». Et il s’avère que les estimations visaient juste, puisque la toile a pulvérisé tous les records. Retour sur cette vente historique qui a eu lieu au mois de mai.
Il s’agit de Shot Sage Blue Marilyn, un tableau peint en 1964 par le maître du Pop-Art, qui représente la célèbre actrice hollywoodienne. Mais il s’agit maintenant aussi et et surtout de l’œuvre la plus chère du XXe siècle vendue aux enchères publiques. Envolée en 4 minutes top chrono dans une salle bondée du siège new-yorkais de la maison Christie’s, la toile a suscité de nombreuses agitations dans le monde de l’art mondial. Et à juste titre. Estimée à plus de 200 millions de dollars, l’œuvre risquait dès son annonce de faire une apparition des plus remarquées, voire historiques sur le marché. Envolée pour un total de 195 millions de dollars, soit 185 millions d’euros, elle a pulvérisé tous les records !
Record qui était pour l’instant détenu par une œuvre de Pablo Picasso, Les Femmes d’Alger(version 0), vendue pour 179,4 millions de dollars en mai 2015. Celui absolu pour une vente aux enchères et toutes périodes confondues est lui encore détenu par le Salvator Mundi de Léonard de Vinci, vendu 450,3 millions de dollars en novembre 2017. La toile de Warhol appartenait avant sa vente à la fondation suisse Thomas et Doris Ammann, qui souhaitait se séparer du tableau iconique pour la bonne cause. En effet, tous les bénéfices de la vente ont été reversés à des associations pour enfants, afin d’améliorer leurs conditions de santé et d’éducation à travers le monde. Cette décision tout à fait louable a fait de cette vente les enchères à des fins philanthropiques les plus élevées depuis la vente de la collection Peggy et David Rockefeller en 2018.
Ce portrait coloré appartient sans doute à l’une des séries les plus connues de Warhol, et l’œuvre est identifiable au premier coup d’œil. D’une dimension d’un mètre sur un mètre, la toile possède un doux fond bleu, et tire son nom d’un incident ayant eu lieu en 1964 dans l’atelier du peintre. Une femme avait demandé à l’artiste si elle pouvait photographier les œuvres (to shoot en anglais), avant de leur tirer dessus avec une arme (le verbe étant similaire en anglais).
Source : https://www.arts-in-the-city.com/
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