RAMSES et l’or des Pharaons
par Noha Escartin
En savoir plusQuatre ans après le triomphe de l’exposition Toutânkhamon, la Grande Halle de la Villette a accueilli le plus mythique des pharaons, le bien-nommé Ramsès le Grand, plus communément connu sous le nom de Ramsès II.
L’exposition blockbuster poursuit ainsi sa tournée mondiale en réalisant ici sa première escale sur le Vieux Continent avec une surprise de taille : le prêt exclusif du cercueil de Ramsès II, trésor national égyptien qui ne sera présenté nulle part ailleurs. Fort de cet immense privilège, l’institution parisienne nous a invité à traverser l’au-delà pour une immersion quasi mystique dans l’intimité du légendaire souverain, éternel colosse qui régna sur l’Égypte 66 ans durant.
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« L’éternité a un nom, elle s’appelle Ramsès », répond d’une formule bien rodée Bénédicte Lhoyer, conseillère scientifique de l’exposition. Au Nouvel Empire, « Ramsès II, poursuit-elle, a été la référence absolue pour les rois suivants », dont beaucoup ont repris son nom, puisque l’on compte onze Ramsès dans la longue liste des souverains de l’Egypte antique.
De 1279 à 1213 av. J.C., il domine la XIXe dynastie et tout le Nouvel Empire (1580 à 1085 av. J.-C.). (…)Partout sur les rives du Nil, c’est son image qui apparaît sur les temples et les colonnes des monuments…
Pour nous conter ce règne exceptionnel, 181 pièces inestimables sont sorties d’Égypte, d’une émouvante tête de granit à son effigie au sarcophage en bois qui avait abrité sa momie. Immersive, la scénographie nous fait aussi revivre la grande bataille de Qadech dont les « exploits » quelque peu enjolivés de Ramsès furent gravés dans la pierre des temples.
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Essentiellement pacifique, le règne de Ramsès II a permis au souverain de laisser libre cours à ses ambitions architecturales et de couvrir l’Égypte et la Nubie de monuments d’un gigantisme et d’une élégance inégalés.
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Ramsès II ne fut pas un mécène, un protecteur des arts et des artistes comme les princes de la Renaissance en Europe, tout simplement parce que la culture à laquelle il appartenait ne laissait aucune place à cette idée.
Son règne offre cependant un panorama global et cohérent de la production artistique égyptienne sur six décennies, une période qui allait devenir une référence pour les générations ultérieures. C’est en effet sous Ramsès II(…), que se fixèrent les caractéristiques essentielles de la culture que nous nommons « ramesside », d’après le nom du grand pharaon.
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