Eugène Boudin – Le père de l’impressionnisme : une collection particulière
Musée Marmottan du 9 avril 2025 au 31 août 2025Paul Guillon
En savoir plusLes ciels d’Eugène Boudin flottent dans l’imaginaire collectif, parcourus de nuages capricieux, éclaboussés de lumières fugitives(…) Une peinture que l’on croit familière, et pourtant, sous cette évidence apparente, une quête infinie de la lumière, une recherche d’équilibre entre figuration et dissolution. L’exposition du Musée Marmottan Monet s’empare de cette complexité, non pour la figer dans une rétrospective, mais pour révéler une autre facette, plus intime, plus instinctive. La collection Guyonvarc’h, dévoilée dans toute son ampleur, met en lumière une œuvre en perpétuelle métamorphose, faisant de l’esquisse non plus un prélude, mais un territoire à part entière.
.https://www.arts-in-the-city.com/2025/02/25/exposition-eugene-boudin-le-pere-de-limpressionnisme-au-musee-marmottan-monet/
L’incroyable collection de Yann Guyonvarc’h, mathématicien fou d’Eugène Boudin, se révèle à Paris(…). Elle est le fruit de l’insatiable passion d’un amateur très discret, mathématicien de formation vouant un amour inconditionnel à celui que Corot baptisa « le Roi des ciels »,(…) capable de réunir plus de 200 œuvres du maître en écumant les salles des ventes en un temps record – moins de vingt ans… Au point de constituer « le seul ensemble au monde présentant une vision globale de l’œuvre de Boudin », selon le grand spécialiste du peintre, l’historien de l’art Laurent Manœuvre. Un patrimoine auquel Yann Guyonvarc’h voudrait consacrer un musée.
« La beauté d’une œuvre, c’est d’être vue et partagée. Je voudrais tout montrer »
https://www.beauxarts.com/expos/lincroyable-collection-de-yann-guyonvarch-mathematicien-fou-deugene-boudin-se-revele-a-paris/
Quinze ans avant les impressionnistes, Eugène Boudin, ce fils de marin d’Honfleur avait découvert tout seul l’art de peindre et de rendre la vibration de l’air, la fraicheur du ton, le flouté des silhouettes élégantes qui se promenaient le long des plages de Trouville… A l’heure où l’académisme et le romantisme triomphaient avec leurs décors gréco-romains et leurs mises en scène historiques, Eugène Boudin ouvrit la voie à une peinture tout autre : celle qui cherchait, d’abord, l’impression de la vie.
https://boutique.lefigaro.fr/produit/140068-eugene-boudin-le-pere-de-l-impressionnisme
« Il n’a jamais été un impressionniste ; et pourtant il se trouve qu’aujourd’hui son œuvre nous paraît impressionniste entre toutes, une des seules à qui se puisse appliquer cette épithète, d’ailleurs fort peu significative. » Consignées en 1890 dans les colonnes de L’Art dans les deux mondes, ces lignes du jeune écrivain d’origine polonaise, Teodore de Wyzewa, traduisent bien les doutes et les hésitations qu’éprouve une partie de la critique d’art à l’égard de la peinture d’Eugène Boudin.
https://www.lefigaro.fr/arts-expositions/je-le-considere-comme-mon-maitre-eugene-boudin-pere-meconnu-des-impressionnistes-20250412
Cela ne lui a pas valu la place qu’il mérite dans l’histoire de l’art, et c’est le grand intérêt de la splendide exposition (…) que de la lui restituer. Tenant compte du fait que le caractère novateur de sa peinture avait été quelque peu occulté par l’obstination qui l’avait conduit à reprendre inlassablement le même motif, parfois jusqu’à l’excès, justice lui est ici rendue.
.https://www.lefigaro.fr/vox/culture/l-editorial-de-michel-de-jaeghere-boudin-entre-ciel-et-terre-20250412