Arts et Loisirs
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Conférence mardi 22 mars 2016

L’Atelier en plein air. Les impressionnistes en Normandie

Exposition au Musée Jacquemart-André, du 18 mars au 25 juillet 2016

par Madame Claire Durand-Ruel et Monsieur Jacques – Sylvain Klein, Historiens de l’Art, Co-commissaires de l’exposition.

Le Paysage: L’apogée d’un genre

« C’est à travers un genre considéré autrefois comme mineur, le paysage, que s’effectuent en France, dans la seconde moitié du XIX siècle, les recherches les plus novatrices de la peinture européenne qui conduiront aux prémices de l’art moderne.
Le paysage, dès le début du siècle, connaît un essor remarquable avant d’atteindre l’apogée de son histoire sous le Second Empire et la III° République. En 1816, une classe de paysage est créée à l’École des beaux-arts et sanctionnée par le Grand Prix de Rome du paysage qui sera décerné jusqu’en 1863.
Vers le milieu du siècle, le paysage est le genre national mais encore faut-il, pour y être admis, proposer des paysages historiques, champêtres ou tout au moins idéalisés. Ceux qui manifestent le retour à la nature « vraie » sont refusés. Les impressionnistes ne seront pas très bien accueillis au Salon « (voir l’affaire du legs de Gustave Caillebotte) »

Source : Histoire de l’Art ; édition Larousse

« Le paysage en plein air va apparaître au XIXe siècle comme un genre pictural nouveau, et cette révolution picturale, réalité géographique et historique, va faire que la Normandie deviendra, pendant un siècle, la destination favorite de tous les peintres d’avant-garde, dont bien entendu les Impressionnistes, au point que certains considèrent qu’elle serait devenue le berceau de ce mouvement.
Où Monet peigna-t-il son célèbre tableau Impression, Soleil levant ? À Sainte-Adresse, près du Havre, en 1872. L’Impressionnisme serait bien né sous les cieux changeants des côtes et des plages normandes, et dans les verts pâturages de la Normandie.
Cette Région disposait de sérieux atouts pour attirer ces artistes. Les paysages de la Normandie sont très diversifiés et souvent très beaux. Elle dispose aussi d’un patrimoine d’une grande richesse architecturale .Elle est, de plus, facilement accessible depuis Londres comme Paris, qui sont les deux capitales artistiques de l’époque. Le groupe des impressionnistes en font leur atelier en plein air préféré (Monet, Renoir, Pissarro, Degas, Sisley, Boudin, Morisot, Gauguin…). Ils vont y travailler d’arrache-pied, s’y retrouver, y épanouir leur art et en bouleverser les interdits.
L’exposition « Normandie, l’atelier en plein air », se propose d’évoquer à travers une quarantaine de tableaux, le rôle décisif si ce n’est déterminant joué par cette Région dans l’émergence du mouvement impressionniste.
Passant d’une approche historique à une approche géographique, l’exposition souhaite montrer à quel point les paysages, et plus encore les lumières de la Normandie, ont été déterminants dans la pleine éclosion de ce phénomène et de cette École, ou plutôt ce mouvement de peinture. «

Source : En savoir plus sur http://www.evous.fr/

« Rouen et bien d’autres villégiatures normandes symbolisent des moments intenses de création et d’échange autour de la peinture de paysage en plein air. Tous les impressionnistes, sans exception, sont allés peindre à
différents moments de leur vie en Normandie. Dans les années 1820, bons nombres d’artistes vont se fréquenter, échanger, travailler ensemble et surtout former le goût de jeunes peintres – les futurs Impressionnistes -décidés à rompre avec la tradition.
C’est ainsi qu’est né cet art d’avant-garde sur la côte normande Honfleur tient une place particulière dans l’engouement dont jouit alors cette région auprès des peintres. Grace en partie au renom d’une auberge, la ferme Saint- Siméon, et de son hôtesse, la mère Toutain. Ouverte en 1825, sur la route qui mène de Honfleur à Villerville, cette ferme a longtemps attiré une clientèle de marins. Puis prennent pension des artistes, des écrivains, des musiciens, qui vont faire de Saint-Siméon un haut lieu de la création artistique. »

Source : Communiqué de Presse du musée Jacquemart André