Arts et Loisirs
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Conférence 12 mars 2019

Fernand Khnopff (1858-1921), le maitre de l’énigme

Exposition au Petit Palais du 11 décembre 2018 au 17 mars 2019

par Karin de Cassini

Conférencière nationale. Diplômée d’Etat

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« Le rêve fut son royaume, l’énigme son langage. Les figures vaporeuses et les paysages mélancoliques de Fernand Khnopff envoûtent actuellement le Petit Palais, l’enveloppant d’un voile poétique où les mythes se mêlent à l’occulte. Portrait de l’insaisissable maître du symbolisme »
https://www.beauxarts.com/grand-format/fernand-khnopff-en-2-minutes/

« Figure centrale du symbolisme et de l’art belge de la fin du XIXème siècle, que l’on reconnaît à ses visages fantomatiques qui vous regardent sans vous voir, Fernand Khnopff n’avait pas fait l’objet d’une rétrospective en France depuis plus de quarante ans. Le Petit Palais rompt cette année la malédiction avec une exposition qui rassemble non seulement les œuvres les plus fascinantes de cet artiste timide, mais fait aussi montre de ce fameux art de vivre ‘’fin-de-siècle ‘’, ésotérique et mystérieux, qu’ont si bien décrit Huysmans ou Barbey d’Aurevilly.
Louis Dumont-Wilden, essayiste belge contemporain de Fernand Khnopff, écrivait
à son sujet : « L’art de Khnopff n’est pas un art de plain-pied. Il faut se donner la peine de monter les marches du temple et de frapper à la porte ». Interprétation littérale de cette remarque, la scénographie de l’exposition est conçue comme une reconstitution de la maison-atelier de Bruxelles bâtie par l’artiste en 1900, détruite en 1938, au sein de laquelle chaque pièce est dédiée à un thème. Poussant l’exercice plus loin encore, la rétrospective est jonchée de « stèles » desquels se diffuse un parfum associé à l’époque, et d’où l’on peut entendre jouer au loin un morceau de piano sur lesquels glissent des vers de Baudelaire : ces totems font référence à la notion d’art total, chère aux symbolistes, au sein duquel se répondent peinture, musique, littérature, pour créer un tout artistique idéal. Cette scénographie étonnante, innovante et inspirante, participe un peu plus à plonger le visiteur dans l’œuvre, la vie et l’esprit de Khnopff. «
http://www.culture-tops.fr/critique-evenement/expos/fernand-khnopff-le-maitre-de-lenigme#.XF3Ijq17SLI

« Khnopff, membre d’une génération désenchantée, avait un mantra : «On n’a que soi.» Lié à Gustav Klimt et à la Sécession viennoise, son style s’approche de la raideur des préraphaélites anglais (…) Dans ses portraits, il affectionne les paupières closes et les bouches fermées, hostile à toute infiltration. Les corps sont toujours comprimés dans des vêtements collet monté. Rigides comme du marbre, ses nus sont presque asexués. »
https://next.liberation.fr/arts/2019/01/14/fernand-khnopff-metaphores-interieures_1702871

« Enfin, le Petit Palais profite, avec finesse, de cette exposition pour dévier légèrement de son sujet et présenter l’esthétique fin de siècle à laquelle était associé Khnopff. Dans un salon-bibliothèque, le visiteur est invité à découvrir les autres grandes figures du symbolisme et notamment le personnage du Sar Péladan, écrivain et occultiste français, fondateur du Salon de la Rose + Croix, au sein duquel gravitait le tout Paris artistique de la fin du XIXème siècle, et qui mériterait à lui seul une rétrospective complète. »
http://www.culture-tops.fr/critique-evenement/expos/fernand-khnopff-le-maitre-de-lenigme#.XF3Ijq17SLI